Les emplois de la transition : un levier d'attractivité pour vos territoires !

Les emplois de la transition : un levier d'attractivité pour vos territoires !

Nous étions au Grand Défi Écologique, organisé par l'ADEME au Havre. On vous raconte.
12 April 2024
par Antoine Delaunay Belleville
5 minutes de lecture

La semaine dernière, nous étions au Grand Défi Écologique, organisé par l'ADEME au Havre. Au programme, une Maison de la transition pour sensibiliser les citoyens aux gestes écologiques. Pour l’occasion, Jobs that makesense a sourcé 153 offres d'emploi durables au Havre pour venir animer le Grand Défi Écologique de l’ADEME. 

Un florilège de métiers écologiques

Dans la grande halle décorée en corners thématiques, on  entre tout d'abord dans le jardin, où l’on rencontre des maîtres composteurs, ambassadeurs du tri ou animateurs nature qui vous expliquent comment composer avec la biodiversité dans son jardin, composter et trier ses déchets. Ensuite, on entre dans la cuisine, où des diététiciennes cuisinent des recettes pratiques pour être en pleine santé et limiter notre empreinte carbone. On continue vers la chambre où l’on fait connaissance avec des valoristes qui réparent ou customisent des vêtements. On termine par le coin numérique et l'électroménager où travaillent des réparateurs qui nous apprennent à diminuer notre dépendance et allonger la durée de vie des équipements.

En sortant de la maison, on découvre le monde de la low-tech, avec des éco-concepteurs. Et le monde de la rénovation énergétique, avec des conseillers qui accompagnent au financement et la réalisation de travaux afin de baisser votre facture de chauffage ! Mais surtout on peut tester les prototypes de véhicules du futur conçus par une joyeuse bande d’entrepreneurs, chefs de produit innovants, ou réparateurs vélo.

Derrière toute cette belle scénographie, il y a  bien sûr des techniciens de ressourceries culturelles, mais aussi une agence d'éco-événements. Et aux manettes de cet événement, l'équipe communication de l'ADEME, agence de la transition. 

Ce sont des dizaines de métiers qui sont parfois complètement méconnus du grand public et des filières conventionnelles d’orientation que nous voulons mettre en valeur. Il y aura 1,5 millions d’emplois à pourvoir et ces profils vont donc être de plus en plus recherchés. L’occasion de trouver un métier qui permet de se sentir utile et qui valorise des compétences et talents.  

Chacune de ces personnes inspirantes a été invitée à remplir une fiche métier qui permet de remplir notre base de données de jobs de la transition : les missions principales, les expériences et la formation demandée, un témoignage et une fourchette de rémunération. Cela permettra d’inspirer les nombreuses personnes en quête de sens et d'orientation. À terme, en travaillant avec nos amis de Séisme, les écoles ETRE, generation.org ou encore des personnalités comme Julien VIDAL, nous espérons pouvoir rendre plus lisible l'intérêt et les spécificités de ces métiers.

Valoriser les offres d'emplois de la transition sur votre territoire

Certaines villes ont déjà gagné un second souffle pour et par l’emploi: On pense par exemple  à Loos en Gohelle qui est devenu un des fleurons européens de la transition et de l'engagement citoyen, ce qui lui a permis d'avoir des améliorations notoires dans la baisse du taux de chômage et l’amélioration de la  qualité de vie. Certains territoires s’échinent à honorer leurs engagements climat,  à améliorer la qualité de vie des habitants et à attirer des entreprises qui travaillent pour la transition écologique. Rendre visibles les offres d’emploi est un moyen efficace d'atteindre ces 3 buts :  1 Français sur 2 réfléchit à une reconversion, et  3 sur 4 seraient prêts à déménager pour trouver un meilleur poste !  

Encore faut-il penser à présenter les métiers sous des angles différents. La plupart des gens font un travail qui ne correspond pas à leurs appétences. Un peu comme cette fille qui a fini professeur alors qu'elle aimait surtout faire de la recherche fondamentale en mathématique  ou ce gamin qui aimait avant tout courir au grand air qui se retrouve bloqué derrière un tableau Excel. Ils sont des milliers aussi à vouloir quitter un emploi qui ne répond pas à leurs quêtes de sens, aux modes ou aux conditions de travail auxquels ils aspirent.

Les filières de formations sont parfois à la traîne par rapport à l'évolution des besoins. Il y a par exemple énormément d'évolutions réglementaires dans les politiques d'achat des collectivités, dans les règles de valorisation des déchets organiques ou de l'isolation des bâtiments. Nous devons aussi anticiper de profonds changements dans le secteur de l'hôtellerie et de la restauration, la maintenance des équipements de production d'énergie renouvelable ou le renouvellement des générations dans le monde agricole.

Enfin,les métiers les plus valorisés socialement et les mieux rémunérés sont rarement les plus essentiels à la société. A l’autre bout de l'échelle, ce sont souvent les personnes qui sont les premières impactées par les injustices sociales et les inégalités environnementales qui sont écartés des postes où ils seraient en capacité de faire changer les choses. Il est crucial donc de  changer la manière de présenter les métiers et les imaginaires sociaux qui y sont attachés

En famille ou entre amis, les métiers sont l’occasion d’aborder des sujets complexes.

Comment susciter des vocations et faciliter la réorientation vers les métiers utiles ?

Nous proposons aux citoyens des ateliers qui permettent de s’orienter ou se réorienter vers des métiers utiles avec de vrais débouchés professionnels. Nous aimerions contribuer au fait que les entreprises et collectivités qui postent leurs annonces  trouvent des candidats passionnés. Nous aimerions aussi déjouer des déterminismes sociaux à l'œuvre sur le marché de l'emploi grâce à nos ateliers qui comportent plusieurs parties ludiques qui mêlent débats, quizz, , visionnages de vidéos et introspection pour rendre visibles 3 choses essentielles


  • Non, écologie et social ne s'opposent pas. Plein d'exemples comme backmarket, toogoodtogo, Emmaüs ou l'isolation des logements montrent que les solutions écologiques sont aussi bonnes pour le portefeuille. 


  • On n'est pas là pour se sacrifier pour une cause ou être un consommateur parfait. On aura bien plus d'impact en transformant l'économie par notre métier écologique  qu'en alignant tous les écogestes individuellement. C'est ce que corrobore l'étude d'Alexia Soyeux.


  • On évoque aussi d'autres aspects que le climat pour parler de l'écologie. On parle des 8 autres limites planétaires décrites dans la théorie du Donut et des implications sociales pour que, quelles que soient les passions ou les préoccupations des participants, tout le monde puisse se sentir concerné.

Dès le collège, on peut faire naître des prises de consciences et des vocations. 

On fait ensuite des débats mouvants pour que même les plus timides s'expriment, débunker quelques idées reçues et commencer à repérer les envies, les angoisses ou les perspectives des participants.

Point d’orgue de l’atelier, on fait remplir un questionnaire aux participants pour savoir quelles conditions de travail ils souhaitent et quel secteur les enthousiasme, et cela leur renvoie 7 fiches métiers qu'ils peuvent ensuite consulter et qui donnent lieu à des discussions en petits groupes.

À savoir

Si vous voulez publier des annonces sur notre site, créer une page dédiée aux offres d’emplois de la transition pour votre ville, département, ou région, ou organiser des ateliers métiers de demain, contactez victorine.minvielle@makesense.org