Votera ? Votera pas ? Abstention, vote blanc, vote nul, même combat ? À quelques jours des élections législatives, voici un petit précis de vocabulaire pour lost in elections par nos amis de Voxe.org.
L’abstention, c’est quoi ? C’est ne pas voter quand on est inscrit sur les listes électorales. On la considère souvent comme un indicateur de la santé d’une démocratie. Or, de 15 % en 1965, l’abstention atteint 26 % au premier tour de la présidentielle de 2022, un poil en dessous du pic de 28 % en 2002. Aux élections européennes de juin 2024, 48,6% des électeurs et électrices se sont abstenus.
Blanc, nul, c’est pareil
Jouons au jeu des deux différences. Vote blanc = absence de choix = enveloppe vide ou bulletin vierge. Vote nul = bulletin modifié. Ça peut être un bulletin avec la tête à Toto ou une lettre d'amour pour la dame de la mairie. Ces deux votes sont comptés, mais ne comptent pas. Ah oui ? En effet, aucun n'est considéré comme "suffrage exprimé". Or, aujourd'hui, "les députés sont élus à la majorité absolue des suffrages exprimés", c’est-à-dire, uniquement par celles et ceux qui ont mis un des bulletins proposés dans l'urne. Ça fait la différence, car, si on avait compté les votes blancs (et nuls jusqu’à 2014) comme exprimés, ni Jacques Chirac en 1995 ni François Hollande en 2012 n’auraient été élus.
Pour s’exprimer il faut voter
Si l’abstention et les votes blancs/nuls sont ultra différents - le 1er est passif, le second, actif - leur impact sur le scrutin est le même : nul. Ils ne changent pas le résultat final, donc si tu veux t'exprimer, il faut voter.
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Article mis à jour le 10 juin 2024