Monter un jardin partagé, rejoindre un supermarché coopératif, aider les personnes sans abri juste en bas de chez vous… Vous avez mille façons de rendre votre quartier plus vert, plus humain, plus solidaire. Vous nous suivez ?
Habiter dans une grande ville peut parfois donner l’impression d’être une minuscule fourmi dans une énorme fourmilière sans aucun pouvoir d’action sur son environnement, pourtant directement impactée par la pollution et les inégalités sociales. Ce sentiment de n’être qu’une goutte d’eau dans l’océan nous paralyse et finit par nous convaincre que, quoiqu’on fasse, l’ampleur de la tâche est trop grande. Pourtant, même en ville il est possible d’avoir un impact positif et visible, surtout quand on décide de regarder ce qui constitue notre quotidien, notre communauté de vie, aka, notre quartier. D'autant qu’il peut être intéressant de commencer en bas de chez soi pour nourrir notre envie d’agir et nous prouver que oui, c’est possible de changer les choses !
1. Créer, ou rejoindre un jardin partagé
Depuis quelques années, les jardins partagés fleurissent tels des champignons dans les villes (si on peut se permettre l’expression). Un jardin partagé est un espace vert où les résidents d’un quartier peuvent cultiver des légumes et des fleurs ensemble. La plupart sont autogérés (c'est-à-dire que les chartes sont décidées collectivement), ce qui permet d'expérimenter d’autres manières de prendre des décisions. Participer à un jardin partagé favorise non seulement l'embellissement, la biodiversité mais aussi le lien social. De nombreuses mairies encouragent ces initiatives grâce à un accompagnement particulier, parfois des financements et une communication centralisée. On retrouve pas mal de jardins répertoriés par ici et des appels à projets sortent régulièrement pour aider à leur financement.
Pour aller plus loin : cet article qui détaille les étapes pour créer son jardin, de l'idée à l’association.
Dans le même genre : de plus en plus de villes proposent un permis de végétaliser des bouts de trottoirs, reprenant les idées du mouvement Green Guerilla ou Guerilla Gardening (littéralement “guerre verte” ou “guerre des jardinières”). Un formulaire de demande est généralement accessible sur le site de votre mairie. D’autres initiatives permettent d’installer des ruches urbaines ou des zones de biodiversité pour soutenir la faune locale. De quoi se sensibiliser et booster la faune et flore urbaine qui en ont bien besoin !
2. Effectuer des maraudes
Participer à une maraude est une action solidaire qui consiste à aller vers les personnes en situation de précarité, notamment les sans-abri. Pour participer à un maraude, il vaut mieux rechercher une association près de chez vous. De Paris à Marseille, de Brest à Strasbourg, en passant par Lyon, Lille, Toulouse ou Montpellier, il existe de nombreuses associations qui organisent des maraudes, comme les Restos du Coeur ou le Secours populaire. Les membres sont formés et vous serez rattaché à une équipe pour vous aiguiller et vous accompagner pas à pas…
Pour aller plus loin, cet article de l’association Entourage vous donnera toutes les clés pour vous expliquer par quoi commencer !
3. Rejoindre une cantine collective ou un supermarché coopératif
Les cantines collectives et solidaires sont un excellent moyen d’allier solidarité et convivialité. À Paris on peut trouver la Petite Rockette, les Petites Cantines qui essaiment désormais partout en France ou à Marseille la Marmite Joyeuse qui accueillent régulièrement des bénévoles pour préparer de succulents petits plats à des prix réduits accessibles au plus grand nombre. Vous pouvez aussi rejoindre un (super)marché coopératif (le plus grand, La Louve, est situé à Paris mais il y en a près d’une cinquantaine en France). Ces derniers sont de plus en plus nombreux et permettent en échange de quelques heures chaque mois d’accéder à des produits frais et d’encourager une consommation locale et bio à prix réduits. Dans le même genre, il est possible de devenir bénévole dans des marchés de producteurs ou de rejoindre une Ruche qui dit Oui. Tout cela peut contribuer à dynamiser un quartier et faire vivre les petits producteurs et productrices indépendants.
4. S’investir dans une association locale
Les associations locales foisonnent dans son quartier. Les centres sociaux recherchent régulièrement des bénévoles pour aider à donner des cours à des enfants en difficultés ou à des migrants qui ont besoin d’apprendre le français. À Marseille par exemple, l'association Benenova organise les Samedibien une fois par mois, et évidemment les programmes makesense permettent de découvrir des associations pour identifier sa cause.
Des assos comme Clean my Calanques à Marseille sont dédiées au ramassage des déchets pour garder les rues propres et sensibiliser à l'environnement. La plateforme Cleanwalk recense les marches de ramassage partout en France.
Et puis surtout, la plateforme jeveuxaider recense plusieurs milliers de missions bénévoles géolocalisées. Vous n’avez plus d‘excuses.
5. Faire de l’art dans son quartier
Vous avez peut-être aperçu de grandes fresques murales : ces dernières sont souvent le projet d’artistes qui font contribuer les habitants d‘un quartier… Il est aussi possible d’organiser des expositions locales dans des lieux accessibles : bibliothèques, ateliers, cafés ou centres sociaux. Invitez les artistes du quartier à présenter leurs œuvres, qu’il s’agisse de peintures, de photographies ou de sculptures. Bref, une chouette manière de créer des ponts entre ses voisins et de valoriser la créativité locale.
6. Voter aux budgets participatifs de la ville
Chaque année, 400 communes lancent un vote qui permet d’influer sur la conception et à la répartition des finances publiques de projets allant de la rénovation de bâtiments, la création de fresques géantes à la création de jardins partagés. À titre d’exemple, la Ville de Paris a réservé un quart de ses investissements pour le budget participatif. Un moyen de renforcer la démocratie locale et d’impliquer les citoyens dans les décisions qui les concernent.
7. Se présenter aux listes municipales
Nul doute, c’est LE niveau pokemon supérieur de l’investissement dans son quartier. Dans les grandes villes chaque arrondissement dispose d’une mairie au rayon d’action hyper local, qui permet ensuite d’influencer les budgets alloués aux projets locaux et sociaux, en lien avec l’hébergement, la lutte contre la pauvreté et l’exclusion, les personnes handicapées ou l’insertion sociale et professionnelle etc.
Feu le magazine Le Drenche propose un super tuto pour se présenter aux Municipales qui sont dans deux ans. Ce qui laisse donc tout le temps de s'y préparer.
Et vous, vous faites quoi pour votre quartier ?